Recueil d'une allumée au feu de bois

Recueil d'une allumée au feu de bois

Aurore ou La Nouvelle Salomé


La danse enflâmmée

12:00 :
Elle tournait, dansait, s'affessait. Elle tournoyait contre le vent,
s'étendait de toute
sa longueur vers ce qu'il lui semblait
être … Et puis non. Finalement, elle continuait sa tortueuse et
macabre danse. Seule ? Sans musique ? Non ! Le souffle
mélodieux du vent battait la cadence pour elle. Alors, elle dansait
de plus belle.

 

19:00 :
Elle est par terre. Elle rampe, mais continue de se mouver. Ses bras
se glissent sous le bois  et lancent des appels « Au
secours ! » en les agitant dans tous les sens. Soudain,
une vague de vent s'abat sur elle lui faisant faire encore plus de
mouvements (un peu moins gracieux qu'auparavant)

 

Le
lendemain :

10:43 :
Elle est accompagnée. Toute sa compagnie est là. Le spectacle
commence au moment où, toutes réunies, le bois les entremêlant,
elles brûlent du mouvement. Cinq petites minutes s'écoulent. Elles
se tortionnent de plus belle. Elles crépitent ensemble, forment un
ensemble brûlant, une Afrique en chaleur dans un enclos en Europe
glacé.

 

De quoi parle ce texte? :-)


24/02/2013
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Cauchemar.

Cauchemar. En pleine journée. Le soleil ruisselant de
fatigue. Les épaules lourdes de travail. Dieu se demanda s’il avait vraiment
fait du bon boulot en voyant toutes ces misères accumulées, autant chez Mme
Nature, que chez les humains. Alors, il décida de créer un grand chaos dans
tout l’univers de ses êtres vivants : la mort de leurs enfants. Que ce
soit de faim, d’accidents, de violence,… qu’importe ! Il fallait en finir
de cette génération créative qui n’en finissait pas de copuler d’horreurs. Les
bourgeons nouveaux s’essayaient tant bien que de mal de pousser et d’arriver à
maturité. Les enfants étaient de plus en plus désireux d’apprendre, joie de la
connaissance. Ce qui se cachait derrière, c’était Méphistophélès, qui, comme à
son habitude, voulait contrer les projets du prince divin.


07/02/2013
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Masque utile à l'avion.

Elle avait besoin de sa sœur. Elle lui
parlait, la rassurait, la faisait rire. Alors un jour, elles se mirent en
ménage ensemble, rien que toutes les deux. Sans l’autorité animale de leurs
pourtant si bien-aimés parents. Sans le grand enfantillage de leurs frères et
sœurs, tous plus petits qu’elles-deux. Il leur fallait seulement un petit peu
des deux, pour faire leur recette de fraternité amicale.

Elles partageaient des repas, des
vêtements, des anecdotes, des souvenirs, ensemble ou non. Elles beuglaient,
chantaient faux, mangeaient dans leur lit : tout ce à quoi elles avaient
été privées de leur maison parentale. Petites joies interdites sous le domaine
royal.


07/02/2013
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Pétales-en-soleil

  

Elle sortit prendre un thé avec sa petite sœur (loin d'être petite).
Juste minuscule. Mais grande en réalité. Au moins autant qu'elle.
Elles rigolèrent toutes les deux des allégrités qui siégeaient
derrière la plus grande. « Où est passé ton tant aimé
dictionnaire ? » lui demanda-t-elle. « Mais voyons,
il surveille la maison ! Où veux-tu qu'il soit ? »

 

Elle emporta son appareil photo. Non pas forcément pour y prendre de
banales photos, non. Mais simplement pour qu'il la protège de son
œil inquisiteur, si focaliseur. Elle galopa à travers les rues pour
atteindre son bus du retour. Mais soudain, elle glissa sur une
merveille : une rose multicolore. Peinte de toutes les couleurs.
Alors, quand bien même le prix, à bas les conventions ! Son
amoureux venait le lendemain, il fallait bien fêter ça...

 


28/01/2013
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Aurore ou La Nouvelle Salomé

Une fois, dans le bus, elle avait envie de prendre le temps de regarder
les personnes qui s'entouraient d'elle. De se les décrire à voix
basse pour s'en rappeler un peu mieux. N'ayant pas assez de courage
sur elle (elle avait oublié sa petite boîte de prouesses à la
maison) pour regarder ses compatriotes directement d'elle-même à
eux, elle admira les chef-d'oeuvres du Dieu Lumière (des frères) et
s'attaqua à les regarder dans le reflet de la vitre, qu'elle
s'amusait à lécher en pensées. Elle différa son action en se
disant que ce serait une bien jolie idée d'écriture ! Son
esprit se mit pourtant à se canaliser sur le reflet d'un jeune
homme, lui semblait-il, en grande réflexion, au soleil. Elle
s'imagina une histoire avec lui, qu'une simple parole indiquée vers
lui pourrait faire beaucoup de choses. « Bastien ». Elle
ne voyait qu'un nom comme cela pouvant aller à ce gringalet illuminé
par tant de soleil. Et la fenêtre du bus de s'ouvrir. Et les idées
de cette demoiselle de s'enfuir aussi vite qu'elles sont apparues
avec le furieux vent qui vrombrissait dehors, et à l'intérieur de
sa tête.


28/01/2013
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