Recueil d'une allumée au feu de bois

Recueil d'une allumée au feu de bois

Elianor en robe noire


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Elle avait pensé à tout. Tout, sauf à elle-même. Tout, sauf aux personnes qui l'entouraient. A tout vous dis-je. Sauf...

"Ecrire des mots d'amour échevronnés. Allumer son ordinateur et s'apercevoir que mille notifications sans lieu d'être, intérêt inclu, nous attendent sur Facebook. Entendre le tic-tac de l'horloge de la vie. Caresser l'envie d'être. Ignorer la lampe qui nous dit "Bonsoir" poliment. Regarder ce tabouret vide de sens. Attendre que l'envie de descendre soit retombée. Mixer un morceau. Boire de l'eau de rose. Ecrire jusqu'à ce que le monde n'est plus d'heure, surtout pas le nôtre. Envoyer une lettre présente à notre plus chère amie. Ignorer cette chère amie pour la fin des temps (toujours le nôtre). Caresser l'envie de ne plus être. Aimer pour toujours. Rêver à l'infini. Manger cet infini et le garder pour soi, uniquement. Aspirer la pensée de s'élever dans les airs, ne plus être ce que l'on est pour enfin devenir étoile lumineuse, joyeuse, veilleuse, tourniqueuse."


12/10/2013
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La vie dans une bouteille d'eau

En cette fin d'après-midi, Sézigue rentrait à sa résidence la tête lourde et le cœur léger. De milliers d'images, de sensations venus de plusieurs rêves nocturnes habitaient son esprit : des songes pour le moins obscurs. Des caresses, des regards profonds, de réelles et paresseuses querelles envenimaient l'antre de ses pensées et sentiments.

Elle saisit un instant la bouteille d'eau que venait de lui tendre un vendeur en échange de quelques pièces et se stoppa en un lieu qu'elle choisit bien : à chaque fois qu'elle passait ici, Sézigue faisait bien attention de ne point appesantir sa masse corporelle sur cette insigne.

C'était par respect des morts : particulièrement à celui dont le prénom était inscrit ici, le même que celui à qui appartenait ce prénom, auquel elle pensait. C'était un être inconnu, malgré le fait qu'elle soit avec un de ses meilleurs amis aujourd'hui et qu'il était arrivé plusieurs fois à sa déité de lui parler de ce jeune homme.

Quand Sézigue regardait l'enseigne de la tanière de la faucheuse, elle ne pouvait que penser à ceux qu'elle avait connus et qui étaient désormais de l'autre côté du pavillon noir. D'abord, il y avait eu son grand-père : c'était d'ailleurs cet événement qui l'avait faite basculer. Heureusement, Sézigue était passée par un office adapté à ses besoins et fut entourée de belles personnes. Et puis, c'était là qu'elle avait fini par rencontrer celui qui partage aujourd'hui sa vie.

Un jour aussi, elle se souvient : elle grimpait le sol goudronneux, un sentier réservé aux piétons. Elle était alors d'humeur assez neutre, même plutôt avec le sourire sur les yeux. Et puis, il arriva que son regard tomba sur un cadavre de chat noir : il était écrasé, son corps était aussi plat que la mer lorsqu'elle est calme. Cela la bouscula au moins autant que le petit être qui n'était plus.

Et il avait enfin cette personne qu'elle connut à l'officine où elle était et qui s'était mordu la queue de trop de douleurs.

 

Voilà : c'était en hommage à tout cela qu'elle arrêtait le temps, levait sa bouteille d'eau et revivait par l'eau qu'elle engloutissait, la fraîche pensée de ces instants partagés avec ces personnes.


14/08/2013
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Boutade et remontrance !

Je perds mes pieds : les gens me sourient quand même.

J'oublie ma tête : les passants me dévisagent mais passent leur chemin.

Je coupe mes cheveux très courts : les personnes autour de moi me regardent comme si je traînais un boulet de poésie égaré de mon esprit. 

= bon dieu ! Ce n'est qu'une illusion ! Je garde toute ma poésie en moi quand bien même j'ai moins de jolies boucles, de nattes, etc. et plus d'air sur mon visage. Parce que cette coupe met encore mieux en avant mes yeux, mes expressions diverses et la blancheur de mon teint, c'est justement celle-ci qui devrait révéler la poésie de mon être ! 

 

Pour Evelyne


30/07/2013
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Enforme foundation

 

Outrée,

Ou très bas dans l'estime.

Déprimée,

Des primes de chanter l'hymne.

Tombée las,

Tomber là, nowhere.

Trébuchée,

Très bûche, et ? Ouais...

Enforme,

En formule un ou deux ou trois.

Balayée,

Bas, voir layée au sous-sol : place au roi.


22/07/2013
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